Canadian Council of Churches - 75 Years

Christians on a Journey: 2020 SPUC à Burlington, en Ontario

Un groupe œcuménique dirigé par des laïcs célèbre la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

 

Un symbole visible de l’unité des chrétiens : membres du clergé et leaders laïques de Christians on a Journey, et deux invités spéciaux du Conseil canadien des Églises, sont réunis pour le service de culte œcuménique à  l’église orthodoxe copte Archangel Raphael and Saint Marina à Burlington, en Ontario.

(De gauche à droite) Rangée avant : pasteur John Veenstra, église réformée chrétienne de la rue New; pasteur Colin Cameron, église luthérienne Holy Cross; pasteur David Ogilvie, église baptiste Burlington; Mme Pat Lovell, vice-présidente du Conseil canadien des Églises; pasteur Michael Brooks, Église Unie Port Nelson; rév. Peter Noteboom, secrétaire général du Conseil canadien des Églises; père Anthony Wadie, église orthodoxe copte Archangel Raphael and Saint Marina. Rangée arrière : Wilma et Frank Malick, église catholique romaine St. Raphael; Mary Carey, Église Unie Port Nelson; Bob Luyk, église réformée chrétienne de la rue New; Anneke Kramer, église réformée chrétienne de la rue New.

 

Christians on a Journey, un groupe œcuménique de la base qui réunit des chrétiens de huit églises du sud-est de Burlington, en Ontario, a commencé par un rêve personnel et un petit pas.

Anneke Kramer, membre de l’Église réformée chrétienne de la rue New, avait toujours éprouvé de la tristesse et de la frustration au sujet des murs invisibles qui divisent les chrétiens de son voisinage. « Il y a plusieurs églises sur la rue New, dit Anneke, et nous nous appelons frères et sœurs, mais pourtant, nous ne nous sommes jamais vraiment rencontrés. Il régnait un sentiment de séparation. Je voulais, de quelque façon modeste, répondre à la prière de Jésus dans Jean 17 : qu’ils soient un. Je voulais célébrer et faire grandir le lien unique que nous avons en commun comme chrétiens. Et je voulais faire briller notre petite lumière à Burlington, prier pour la communauté dans laquelle Dieu nous a placés et lui tendre la main. »

« Je voulais, de quelque façon modeste, répondre à la prière de Jésus dans Jean 17 : qu’ils soient un. Je voulais célébrer et faire grandir le lien unique que nous avons en commun comme chrétiens. Et je voulais faire briller notre petite lumière à Burlington, prier pour la communauté dans laquelle Dieu nous a placés et lui tendre la main. » -Anneke Kramer

En juin 2016, Anneke a fait un geste très simple mais audacieux : elle a écrit une lettre à toutes les églises de la rue New et les a invitées à former un groupe œcuménique. Quand elle a parlé aux prêtres et aux pasteurs de ces églises, elle  les a informés que ce ne serait pas encore une tâche de plus pour eux, mais un mouvement local animé par des laïcs.

Frank et Wilma Malick, paroissiens de l’église catholique romaine de la rue New, ont immédiatement senti qu’ils partageaient le rêve d’Anneke. Et tout bonnement, Christians on a Journey était né. « Nous avons commencé en petit, dit Frank, en réunissant les gens de nos deux églises pour une prière mensuelle, en nourrissant des amitiés et en passant simplement du temps ensemble. »

Le pasteur John Veenstra présente le message du troisième jour, Espérance, à l’église réformée chrétienne de la rue New. Le navire et les avirons symbolisent le thème principal de 2020, Une humanité peu ordinaire, vécu et manifesté par la réconciliation, l’illumination, l’espérance, la confiance, la force, l’hospitalité, la conversion et la générosité.

Mais un élan a vraiment été senti pendant la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2017. Le thème de cette année-là s’inspirait du 500e anniversaire de la Réforme et invitait les chrétiens à guérir leurs divisions et à célébrer la grâce de réconciliation de Dieu. Christians on a Journey s’est adressé à l’église luthérienne Holy Cross et l’a invitée à célébrer ensemble. « Ce fut une expérience marquante », dit Frank. « Je me souviens particulièrement du symbole central de la célébration cette année-là. Nous avons apporté dans l’allée centrale des “pierres” sur lesquelles étaient écrits les noms des péchés qui nous séparent : absence d’amour, orgueil, préjugé, etc. Nous avons utilisé ces “pierres” pour construire un mur de division au début du service, et, à la fin, nous avons transformé ce mur en la croix de réconciliation. Cela a vraiment illustré ce que Christians on a Journey essayaient de faire dans notre communauté. »

Des gens d’autres églises n’ont pas tardé à se joindre, et maintenant, huit églises participent : l’Église Unie Appleby, l’église orthodoxe copte Archangel Raphael and Saint Marina, l’église baptiste Burlington, l’église luthérienne Holy Cross, l’église réformée chrétienne de la rue New, l’église presbytérienne Knox, l’Église Unie Port Nelson et l’église catholique romaine St. Raphael. Six membres laïcs se partagent le leadership : Anneke Kramer, de l’église réformée chrétienne de la rue New, Frank et Wilma Malick, de l’église catholique romaine St. Raphael, Mary Carey, de l’Église Unie Port Nelson, June Pare, de l’Église Unie Appleby, et Bob Luyk, de l’église réformée chrétienne de la rue New. « Mais c’est juste pour le moment », dit Anneke. « Nous projetons de visiter d’autres églises locales, de parler à leurs pasteurs et à leurs membres, de les inviter, de les encourager. »

Il y a de 12 à 14 « habitués » qui se réunissent chaque mois, prennent un café et prient ensemble, offrent à Dieu les ministères, les besoins et les joies de leurs communautés et de leur ville. Les membres du groupe se communiquent aussi les nouvelles des événements spéciaux des églises participantes et encouragent leurs membres à y assister.

La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens reste au cœur de Christians on a Journey. Le groupe ne se contente pas de se réunir pour une seule réunion de culte œcuménique, mais chaque église participante est l’hôte d’une célébration pendant l’octave de janvier.

Cette année, la Semaine a commencé le dimanche 19 janvier par un service œcuménique d’une heure à l’Église Unie Appleby, pendant lequel Anneke a prononcé une prière spéciale pour les leaders spirituels des églises participantes. Du lundi au samedi, des services de prière d’une demi-heure inspirés par le thème du jour ont été tenus dans différentes églises, avec la participation de 25 à 40 personnes. Chaque service exprimait la tradition religieuse de l’église hôte. Le dimanche 26 janvier, le membre le plus récent de Christians on a Journey, l’église orthodoxe copte Archangel Raphael and Saint Marina, a accueilli environ 80 personnes pour le culte et la camaraderie. « Ils sont nouvellement arrivés dans notre voisinage, dit Frank, et donc les gens étaient curieux. La plupart des membres de leur communauté étaient également présents. Après leur service, leur prêtre est venu me voir et a dit : “Cela a vraiment fait un changement énorme. Maintenant, nous sentons vraiment que nous faisons partie de la communauté.” Et c’est vraiment ce qui compte dans la Semaine de prière. » Anneke abonde dans le même sens que Frank : « Le moment que je retiendrai surtout cette année, ça a été de voir tous les ministres ordonnés de nos églises debout ensemble, coude à coude, à l’un des services.  C’est un symbole visible de l’unité que nous désirons tous et du lien que nous avons déjà créé. » La Semaine s’est terminée à l’église baptiste Burlington, avec le sermon qui a synthétisé les messages et les thèmes des huit jours de prière.

 

« Qu’ils soient un  »: rires et conversation entre amis pendant l’heure de fraternité le dimanche 26 janvier à l’église orthodoxe copte Archangel Raphael and Saint Marina.

« Je pense vraiment que Dieu doit sourire quand nous nous réunissons pendant la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens », dit Frank Malick. « Plus les gens le feront, mieux nous nous connaîtrons les uns les autres pour ce que nous sommes vraiment : des frères et sœurs dans le Christ. »

Anneke est d’accord : « La Semaine de prière nous permet de célébrer ce que nous sommes, devant Dieu : ses enfants, ses amis bien-aimés, qui cheminent ensemble vers une plus grande unité. »

En quelques années à peine, Christians on a Journey a transformé les communautés chrétiennes du sud-est de Burlington. Quand on lui demande ce qui a changé, Frank réfléchit : « Je pense que nous avons appris comment nous parler, comment être ensemble. Nous avons appris à poser des questions et à être bien disposés à comprendre les croyances de l’autre sans juger, avec sensibilité. Il est formidable que je puisse maintenant m’adresser à mes frères et sœurs d’autres Églises en cas de besoin. Ou qu’un ministre presbytérien puisse m’appeler juste pour savoir où j’ai trouvé le DVD avec l’histoire du naufrage de saint Paul sur l’île de Malte, que nous avons visionné au service de la Semaine de prière dans mon église cette année. Rien de tout cela ne serait arrivé il y a cinq ans. » Le rêve et l’initiative d’Anneke ont porté des fruits savoureux.

Quand on leur a demandé quels conseils ils donneraient à des gens qui voudraient lancer un groupe œcuménique local ou la tradition de la Semaine de prière dans leur collectivité, Anneke et Frank ont donné des réponses semblables. « Commencez petit, et ne soyez pas découragés par les revers », dit Frank. « Parfois, vous cognez à une porte et ce n’est pas le bon moment : peut-être que l’église à laquelle vous vous adressez est en période de transition; peut-être qu’il lui faut du temps pour que l’idée fasse son chemin. Continuez de frapper et gardez espoir. Les choses vont bouger, mais peut-être quand Dieu veut et pas quand nous voulons. Ne vous impatientez pas. S’il n'y a que deux églises qui veulent se réunir, commencez par deux, et d’autres suivront. »

Les conseils d’Anneke? « Faites le premier pas. Écrivez une lettre. Appelez un pasteur. Visitez l’église d’à côté et bavardez avec les gens pendant la pause-café. Téléchargez la documentation de la Semaine de prière et communiquez-la quand vous faites une visite. Commencez, c’est tout. »